Rien qu'une virée entre amies [Mako Hurata]

Le soleil venait de se lever sur la Tokyo, et une jeune fille blonde avait son visage endormi qui baignait dans un halot de soleil. Elle s’était apparemment couchée sans fermer son volet, et la lumière irrémédiablement avait fini par percer à travers la petite fenêtre de sa chambre. Et celle qui se trouvait illuminée par ce soleil bien matinal ne put refreiner un grognement de mécontentement. Kaori était de ces jeunes filles qui n’aimait pas se réveiller aux aurores et encore moins quand le jour où cela lui arrivait se trouvait être le samedi…

Remontant la couverture au-dessus de sa tête, voulant à tout prix échapper à la réalité de sa vie en se replongeant dans le doux monde du rêve, elle voulait fuir… Tout fuir, même le bruit de la télévision qui avait résonnait toute la nuit dans le petit appartement. Mais la réalité était bien vite revenue frapper à la porte de Kaori sous la forme d’une horrible sonnerie de réveille. Une horrible sonnerie qui acheva son dernier espoir de grasse matinée… Enfin, il était tout de même neuf heures et demi du matin et elle avait un rendez-vous. Ce n’était pas un rendez-vous que la plupart des gens aurait qualifié de très important, pourtant Kaori ne l’aurait loupé pour rien au monde. Ce rendez-vous était pour elle une sorte d’exutoire mensuel… Une chose dont elle s’était persuadée d’avoir besoin pour sa santé mentale si ce n’était physique.
Et ce fut donc les cheveux touts emmêlés qu’elle émergea de sa couverture, la tête comme on dirait « dans le pâté », en gros quelque chose d’absolument pas glamour et comme tous les matins elle allait devoir arranger tout ça.

Dans des gestes lents, et hasardeux, elle se redressa, et posa un pied après l’autre sur le sol froid de sa chambre. Elle n’était pas encore très bien réveillée et dans son pyjama bleu à petites fleurs roses, elle avançait incertaine dans cet univers hostile qu’était l’appartement de ses parents. Croisant même son père qui avait daigné bouger ses fesses de son fauteuil crasseux pour rejoindre les toilettes, la seule pièce qu’il semblait d’ailleurs aussi bien connaître que le frigo et le dit fauteuil… Mais cette rencontre fut extrêmement brève et ils ne s’échangèrent aucunes paroles, pas même un regard… Rien du tout à part un froid gigantesque qui venait d’envahir l’appartement nippon.
Claquant la porte de la salle de bain derrière elle, ce fut après une heure de remise en forme totale qu’elle en sortie, habillée, coiffée, et prête à partir. Enfin il lui fallait encore quelques secondes pour attraper son sac et un paquet de Pocky (mikado japonais) dans un des innombrables placards quasiment vides de la cuisine.

« Au revoir ! »

Elle avait parlé sèchement, sachant très bien qu’elle n’obtiendrait pas de réponse de sitôt, d’ailleurs elle n’obtiendrait pas même un grognement en échange de sa politesse. Mais ça ce n’était franchement pas grave, Kaori ne ressentait plus d’amertume ni de tristesse en sachant cela… Et pourtant Kaori ne put s’empêcher de claquer la porte avec rage derrière elle, et de marcher en faisant claquer les semelles de ses chaussures à talons sur le sol.
Et Kaori lunette de soleil sur le nez, cheveux blonds ondulant au vent, attendait le métro sur le quai son portable à la main. Elle se devait de prévenir Mako qu’elle était en chemin, on ne savait jamais quelque fois qu’elle se retrouve retardée ou, que son amie d’enfance soit elle-même retardée. On ne savait jamais, Tokyo était une ville étrange qui pouvait bien devenir impraticable en quelques instants.

‘‘Hi Mako-chan, je suis en chemin ! On se rejoint d’ici dix minutes. XO’’

Mail bref, mais qui fut envoyé avec succès alors qu’elle entrait dans la rame de métro qui la mènerait non loin du centre commercial où elles s’étaient données rendez-vous. Dire que Kaori connaissait Mako depuis sa plus tendre jeunesse, et qu’en dehors de ses espèces de petits rendez-vous, elles ne se parlaient presque pas… Et pourtant, Kaori adorait Mako, comme elle adorait personne, c’était en quelque sorte sa meilleure amie.
Dans le train quasiment vide, elle avait prit place entre deux illustres inconnus. Deux adolescents habillés dans un style radicalement différents, si l’un avait revêtu une tenue assez gothique l’autre semblait avoir adopté un genre assez sportif, et au centre se trouvait Kaori égale à elle-même.
Alors qu’elle était en train de se laisser porter par sa curiosité, regardant un peu plus son voisin gothique de derrière les verres teintés de ses lunettes, la voix féminine et enregistrée se fit entendre, faisant ainsi sortir de son admiration la jeune Kaori qui se précipita hors du train.
Elle marchait toujours le pas assez rapide, voulant arriver en premier, n’aimant pas vraiment être en retard… Elle préférait d’ailleurs arriver en premier sur les lieux. Mais ce ne fut pas le cas.

HJ :

Mako – *Pas de panique Mako, l’habitude des cours te fait encore te lever tôt !*

Mako – « Oui mais Mako t’étais encore une fois un peu trop sous le coup de joie… »

Mako – « Kaori ! Je suis contente de te voir. J’étais excitée à l’idée qu’on se voit, tellement que ça m’a même réveillée ! Comment vas-tu ? »

[HJ: C'est pas bien grave, apres tout moi aussi je suis à la bourre, j'étais en pleine periode d'examens blancs (que j'ai foiré d'ailleurs)]

Non ce n’était pas le cas, Kaori n’était pas la première, et de toute les façons, quand elle avait rendez-vous avec Mako elle n’était jamais la première arrivée sur les lieux du rendez vous !Elle ne savait d’ailleurs pas comment l’autre demoiselle pouvait faire pour arriver toujours avant elle, se levait elle aux aurores ?! Quoi qu’il en soit ce n’était pas grave, Kaori, elle avait prit l’habitude d’arriver tôt pour ne pas faire attendre trop longtemps son amie.
Mako se trouvait encore un peu plus loin, toujours habillée avec son propre style, un style qui lui allait particulièrement bien, et que Kaori aimait beaucoup sur la jeune fille. Depuis qu’elles étaient toutes jeunes, elles avaient toujours eut un certain sens du goût, et un aussi un bon sens de la mode, même s’il était certain que celui ci c’était inexorablement beaucoup plus développé chez Kaori. Quoi qu’il en soit la demoiselle qui se trouvait debout, et l’attendait, ne semblait pas encore l’avoir remarquer. Et Kaori continuait a avancer vers elle, accélérant un peu plus le pas, marchant au même rythme que les battements de son cœur, elle arriva bien plus vite au près de Mako qu’elle ne l’aurait pensé. La nouvelle arrivante était tout sourire, contente de revoir sa meilleure amie.

Cependant, Kaori ne s’était pas tellement attendue a ce que sa meilleure amie soit dans un état beaucoup plus euphorique que le sien. Elle lui avait littéralement sauter au coup, et Kaori n’avait pas put éviter ça, d’ailleurs pourquoi aurait elle cherché à l’éviter ?! Il n’y avait pas de raison !

« Kaori ! Je suis contente de te voir. J’étais excitée à l’idée qu’on se voit, tellement que ça m’a même réveillée ! Comment vas-tu ? »

Elle aussi était heureuse de la revoir, mais elle préféré recouvrir sa liberté, pas qu’elle n’aimait pas les étreinte de son amie, mais elles étaient un peu en plein public, et toutes les petites vieilles qui passaient a coté d’elles les regardaient avec un regard désapprobateur. Certainement étaient elles en train de penser que ses deux filles qui s’étreignaient vivaient ce genre d’amour si dégradant, enfin le genre de pensées que pouvaient avoir la plupart des personnes âgées… C’était un autre temps…
Quoi qu’il en soit Mako sembla être réceptive à l’envoie d’onde de Kaori car elle l’a lâcha très rapidement, en riant.

« Bah moi aussi je suis contente de te revoir ! »

Revoir, revoir, ce n’était pas non plus comme si elle ne s’était pas vue pendant des mois et des mois, elles pouvaient toujours se voir au lycée, mais elles ne le faisaient pas. Parfois elles se croisaient et pourtant, elles ne se parlaient pas, juste un petit signe de tête, un petit sourire, mais elles n’échangeaient pas un mot. Depuis quand était ce ainsi ?! Certainement depuis le début, elle n’en savait rien, et puis elle n’avait pas vraiment la tête à ça.
Rendant son sourire à son amie, elle était heureuse d’être là. Elle remonta les lanières de son sac qui commençaient a glisser le long de son bras. Mais il n’était pas question ne le laisse faire la mal c’est qu’elle en avait besoin pour faire ses petites emplettes en compagnie de la jeune fille. Et puis, en y pensant, elle lui ferait peut être un petit cadeau, ça faisait longtemps qu’elle ne lui avait rien offert !

« Alors quoi de neuf ma chérie ?! Ta mère va bien ?! »
Elle devait prendre des nouvelles d’un peu tout le monde, sa mère à elle était avide de nouvelle du fond de son lit d’hôpital, et la mère de Mako n’avait pas vraiment le temps de rester éternellement au chevet de la mère de Kaori. Et puis il fallait avouer, que même si elles étaient amies, ce n’était jamais très réjouissant de rester au près d’une malade, qui n’en avait plus pour très longtemps à vivre sur cette terre, c’était même carrément minant.
Mais ne lui laissant pas le temps de répondre, Kaori attrapa son amie par la manche, et la traina vers l’intérieur avec entrain.

« Viens on va pas rester planter devant, on est là pour se balader et on peut parler en marchant ! »

» Hurata Mako [Fiche Terminée]
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